Dis-moi comment tu dors, je te dirai qui tu es.

Anne-Françoise Meulemans

Anne-Françoise Meulemans

Addictions, Adultes, Bien-être au travail, Écoles, Famille - Parentalité, Relations amoureuses et couples, Seniors, Soignants, Haut potentiel- Syndrome Asperger, DYS-TDA-TDA/H-TSA (autisme)

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Pourquoi je dors si mal? Pourquoi je me réveille si tôt? Comme j'ai bien dormi! Pourquoi je me sens toujours fatigué? Je devrais acheter un nouveau matelas? Le sommeil occupe non seulement nos nuits, enfin pas toujours, mais aussi nos pensées, surtout quand il rime avec réveil

Comprendre et gérer les difficultés du sommeil de l'enfance à l'âge adulte

Retour au fondamentaux, tout d'abord un peu de physiologie:

Les différentes phases du sommeil et leur évolution tout au long de la vie, depuis le nourrisson jusqu'à la personne âgée.

Les phases du sommeil, comme les phases de notre vie se suivent et ne se ressemblent pas;

Voici les phases du sommeil au fil de notre temps:

  • Nourrisson (0-12 mois) : 16-20 heures de sommeil par jour, avec des périodes de sommeil léger et profond courtes et fréquentes.

    Le sommeil est composé de deux phases : le sommeil léger et le sommeil profond.

    • Le sommeil léger (actif) caractérisé par des mouvements, des bruits et des changements de position. Pendant cette phase les nourrissons sont les plus réceptifs aux stimuli extérieurs.
    • Le sommeil profond (paisible) marqué par une grande immobilité et une baisse de la fréquence cardiaque. Les nourrissons sont les moins réceptifs aux stimuli extérieurs.
  • Petite enfance (1-3 ans) : 12-15 heures de sommeil par jour, avec des périodes de sommeil léger et profond plus longues et plus régulières.

    • Périodes de sommeil léger plus courtes que les nourrissons, mais plus fréquentes.
    • Sommeil profond plus long et plus régulier, ce qui leur permet de récupérer de la fatigue de la journée.

  • Enfance (4-12 ans) : 10-13 heures de sommeil par jour, avec des périodes de sommeil léger et profond plus longues et plus régulières.

    • Périodes de sommeil léger plus courtes et moins fréquentes.
    • Sommeil profond plus long et plus profond, ce qui leur permet de récupérer de la fatigue de la journée et de se préparer pour les activités du lendemain.
  • Adolescence (13-18 ans) : 8-10 heures de sommeil par jour, avec des périodes de sommeil léger et profond plus courtes et plus fréquentes. Leur sommeil est caractérisé par des changements importants liés à la puberté.

    • Périodes de sommeil léger plus courtes et plus fréquentes.
    • Sommeil profond plus long et plus profond, mais les adolescents ont tendance à rester éveillés plus tard le soir et à dormir plus tard le matin...
  • Âge adulte (19-64 ans) : 7-9 heures de sommeil par jour, avec des périodes de sommeil léger et profond régulières et bien définies.

    • Périodes de sommeil léger plus courtes et moins fréquentes.
    • Sommeil profond plus long et plus profond.
  • Âge avancé (65 ans et plus) : 7-8 heures de sommeil par jour, avec des périodes de sommeil léger et profond plus courtes et plus fréquentes.

    • Périodes de sommeil léger plus longues et plus fréquentes que les adultes.
    • Sommeil profond plus court et moins profond, ce qui peut entraîner des problèmes de sommeil et de fatigue.

En résumé, le sommeil évolue tout au long de la vie, passant d'un sommeil très léger et fragmenté chez le nourrisson à un sommeil plus régulier et plus profond chez l'adulte, pour finalement devenir plus léger et plus fragmenté à nouveau chez la personne âgée. Il est important de comprendre ces changements pour mieux aider nos enfants à développer de bonnes habitudes de sommeil et pour prendre soin de notre propre sommeil tout au long de la vie.

Les troubles du sommeil sont-ils héréditaires? génétiques? environnementaux?

Les troubles du sommeil sont un phénomène complexe qui peut être influencé par de nombreux facteurs, y compris les facteurs génétiques et environnementaux. Voici ce que nous savons sur la composante génétique des troubles du sommeil :

  1. Génétique et troubles du sommeil
  • Les recherches suggèrent que les troubles du sommeil ont une composante génétique significative.
  • Les études sur les jumeaux et les familles ont montré que les troubles du sommeil sont plus fréquents chez les individus qui ont des parents ou des frères et sœurs atteints de troubles du sommeil.
  • Les études de génétique moléculaire ont identifié plusieurs gènes qui sont associés à un risque accru de troubles du sommeil, notamment les gènes impliqués dans la régulation du rythme circadien, la neurotransmission et la réponse au stress.
  • Gènes impliqués dans les troubles du sommeil

    Les gènes impliqués dans la régulation du rythme circadien, tels que PER2, PER3 et CLOCK, ont été associés à un risque accru de troubles du sommeil, notamment l'insomnie et la somnolence diurne.

    Les gènes impliqués dans la neurotransmission, tels que les gènes du récepteur de la sérotonine et du récepteur de la dopamine, ont été associés à un risque accru de troubles du sommeil, notamment l'insomnie et les mouvements anormaux pendant le sommeil.

    Les gènes impliqués dans la réponse au stress, tels que les gènes du système de réponse au stress hypothalamo- hypophysaire, ont été associés à un risque accru de troubles du sommeil, notamment l'insomnie et les troubles de l'anxiété.

    2. Les facteurs environnementaux, tels que l'exposition aux écrans avant le coucher, la consommation de substances stimulantes et le stress, jouent également un rôle important.

Quand le sommeil se trouble

1 : Les troubles du sommeil chez les bébés et les enfants

Les bébés et les enfants ont des besoins de sommeil spécifiques qui évoluent au fil de leur développement. Les troubles du sommeil chez les bébés et les enfants peuvent inclure l'insomnie, les réveils nocturnes, les terreurs nocturnes et les somnambulismes.

Ceux-ci peuvent être liées à

  • des facteurs physiologiques (maturité du système nerveux), ) des facteurs environnementaux (habitudes de sommeil, routine du coucher, environnement du domicile) et des facteurs psychologiques ('anxiété et stress des parents, qui peuvent être transmis à l'enfant).

2 : Les troubles du sommeil chez les adolescents et les adultes

Les adolescents et les adultes peuvent également souffrir de troubles du sommeil, tels que l'insomnie, la narcolepsie, le syndrome des jambes sans repos et les parasomnies.

Ils sont liés changements hormonaux (les problèmes de santé sous-jacents), et à des facteurs psychologiques, tels que le stress, l'anxiété et la dépression.

Par exemple, les adolescents qui ont des problèmes de sommeil peuvent être plus à risque de développer des troubles de l'humeur, tels que la dépression, tandis que les adultes qui souffrent d'insomnie peuvent être plus à risque de développer des problèmes de santé, tels que l'hypertension et le diabète.

Les aspects sociologiques, tels que les habitudes de travail, les responsabilités familiales et les problèmes de santé, peuvent également jouer un rôle dans les troubles du sommeil chez les adolescents et les adultes.

Comment retrouver un bon sommeil?

D’abord la prévention!

La prévention est une partie importante de la gestion des troubles du sommeil. Les habitudes de sommeil saines, telles que l'établissement d'une routine de sommeil régulière et la création d'un environnement de sommeil calme et sombre, peuvent aider à prévenir les troubles du sommeil.

Les approches thérapeutiques pour les troubles du sommeil varient en fonction de l'âge et de la nature du trouble. Pour les bébés et les enfants, les approches peuvent inclure l'établissement de routines de sommeil régulières, la création d'un environnement de sommeil calme et sombre, et l'utilisation de techniques de relaxation, telles que le massage et la méditation.

Période 1 : Nourrisson (0-12 mois)

  • Établir une routine de sommeil
  • Créer un environnement de sommeil calme et sombre.
  • Utiliser un berceau ou un lit sécurisé pour votre enfant.
  • Douceur et de réconfort pour apporter un sentiment de sécurité au nourrisson.
  • Éviter les stimuli forts avant le coucher, comme les jeux bruyants ou les écrans.

Période 2 : Petite enfance (1-3 ans): idem +

  • Lit d'enfant sécurisé et confortable.
  • Encourager l'enfant à s'endormir seul(e) en lui donnant un objet de sécurité, comme un ours en peluche.

Période 3 : Enfance (4-12 ans): idem +

  • Routine de sommeil régulière, avec des heures de coucher et de lever fixes.
  • Activités calmes avant de dormir.
  • Éviter les écrans et les jeux électroniques avant le coucher.

Période 4 : Adolescence (13-18 ans): idem +

Pour les adolescents et les adultes, les approches thérapeutiques peuvent inclure la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie de relaxation, la méditation et l'utilisation de médicaments, si nécessaire.

  • Activités calmes avant de dormir, comme la lecture ou la méditation.
  • Faire preuve de compréhension et de soutien pour aider à gérer les stress et les émotions.
  • Encourager l'adolescent à prendre des pauses écran régulières.

Période 5 : Âge adulte (19-.....)

  • Éviter les stimulants, comme la caféine et l'alcool, avant le coucher.
  • Faire preuve de discipline pour maintenir une routine de sommeil régulière, même les week-ends....pas toujours facile!

Est-il conseillé que le bébé dorme dans la chambre des parents? Sujet polémique, les conseils changent au fil des décennies. La vérité est une question de regard sans doute.

Le fait de dormir avec ses parents

  • rend plus facile l'allaitement nocturne.

  • amène plus de réconfort et sécurité : le bébé se sent en sécurité et réconforté par la présence de ses parents.

  • facilite la surveillance et la réactivité des parents, ce qui peut troubler le sommeil des parents;) s.

Vers 6-12 mois, il est conseillé que les bébés doivent apprennent à dormir seuls et à développer des habitudes de sommeil indépendantes.

Avantages de la chambre individuelle à partir de 6 mois

  • Développement de l'indépendance : à partir de 6 mois, les bébés commencent à développer leur indépendance et leur confiance en eux-mêmes. Dormir dans leur propre chambre leur permet de s'habituer à être séparés de leurs parents et de développer des habitudes de sommeil indépendantes.
  • Amélioration de la qualité du sommeil : les bébés qui dorment dans leur propre chambre tendent à avoir un sommeil plus profond et plus régulier, car ils ne sont plus dérangés par ...leurs parents.
  • Sécurité : à partir de 6 mois, les bébés commencent à être plus mobiles et à explorer leur environnement. Dormir dans leur propre chambre réduit le risque d'accidents, tels que la chute du lit ou l'ingestion d'objets dangereux.

Pourquoi pas plus tôt?

  • Besoin de proximité : les bébés de moins de 6 mois ont besoin de proximité et de réconfort de leurs parents, en particulier pour l'allaitement et les soins de nuit.
  • Développement du système nerveux : les bébés de moins de 6 mois ont un système nerveux encore en développement, et ils ont besoin d'une surveillance étroite pour répondre à leurs besoins.

Pourquoi pas plus tard?

  • Habitudes de sommeil : si les bébés dorment trop longtemps dans la chambre de leurs parents, ils peuvent développer des habitudes de sommeil dépendantes et avoir du mal à s'endormir sans leurs parents.
  • Indépendance : les bébés qui dorment trop longtemps dans la chambre de leurs parents peuvent retarder leur développement de l'indépendance et de la confiance en eux-mêmes.

En résumé, la période entre 6 et 12 mois est considérée comme appropriée pour déplacer le bébé dans sa propre chambre car elle permet de concilier le développement de l'indépendance, l'amélioration de la qualité du sommeil et la sécurité, tout en évitant les risques de dépendance et de retard de développement.

Allaitement tardif et sommeil?

L'allaitement est bénéfique pour le développement du bébé, mais il peut affecter le sommeil si cela se poursuit trop tard dans la vie du bébé. Voici quelques points à considérer :

  • L'allaitement peut aider le bébé à s'endormir car le lait maternel contient des hormones qui aident le bébé à se sentir somnolent.
  • L'allaitement peut également rendre le bébé dépendant du sein pour s'endormir : si le bébé est habitué à être allaité pour s'endormir, il peut avoir du mal à s'endormir sans cela.
  • Il est important de définir des limites et des routines d'allaitement pour aider le bébé à développer des habitudes de sommeil indépendantes.

On peut conseiller de cesser l'allaitement nocturne entre 6 et 12 mois, mais libre à chacune de faire selon son ressenti!

Quelques petites pistes :

  • Laisser le bébé dormir dans la chambre des parents pendant les premiers mois de vie.
  • Déplacer le bébé dans sa propre chambre entre 6 et 12 mois.
  • Définir des limites et des routines d'allaitement pour aider le bébé à développer des habitudes de sommeil indépendantes.
  • Cesser l'allaitement nocturne entre 6 et 12 mois pour aider le bébé à apprendre à s'endormir sans cela
  • Déplacer le bébé dans sa propre chambre entre 6 et 12 mois..

Dis-moi comment tu dors, je te dirai qui sont tes parents:

Qu'est-ce que les troubles du sommeil de l'enfant racontent des parents?

Les troubles du sommeil de l'enfant peuvent révéler certaines informations sur les parents et leur style de parenting. Voici quelques exemples :

1. Anxiété et stress : Si l'enfant a du mal à s'endormir ou à rester endormi, cela peut indiquer que les parents sont eux-mêmes anxieux ou stressés.

2. Manque de routine et de limites : Si l'enfant a des difficultés à établir une routine de sommeil régulière, cela peut indiquer que les parents ont du mal à établir des limites claires et des routines cohérentes. Cela peut entraîner des problèmes de sommeil et de comportement.

3. Dépendance émotionnelle : Si l'enfant a besoin de ses parents pour s'endormir ou pour rester endormi, cela peut indiquer que les parents ont créé une dépendance émotionnelle entre l'enfant et eux-mêmes. Cela peut rendre l'enfant dépendant de ses parents pour se sentir en sécurité et peut affecter son développement émotionnel.

4. Style de parenting permissif : Si les parents sont trop permissifs et permettent à l'enfant de faire ce qu'il veut, cela peut entraîner des problèmes de sommeil et d'insécurité

5. Problèmes de santé mentale :Les parents qui ont des problèmes de santé mentale ( anxiété, dépression ou trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)...)peuvent transmettre leurs émotions et leurs comportements à leur enfant, ce qui peut affecter son sommeil.

Y a t - il plus de troubles du sommeil en 2024 qu'il y a 30 ou 50 ans? La faute à la société? Un peu, oui

Les troubles du sommeil sont un problème de santé publique qui concerne de plus en plus de personnes, y compris les enfants et les adultes. Il est difficile de donner une réponse définitive à cette question, car les données sur les troubles du sommeil varient en fonction de la source, de la méthode de collecte des données et de la définition des troubles du sommeil. Cependant, voici quelques éléments de réponse :

1/ Augmentation des troubles du sommeil chez les enfants

  • Selon une étude publiée dans le Journal of Developmental & Behavioral Pediatrics en 2018, les troubles du sommeil chez les enfants ont augmenté de 25% entre 1997 et 2016.
  • Une autre étude publiée dans le journal Sleep en 2019 a trouvé que les troubles du sommeil chez les enfants de 2 à 12 ans ont augmenté de 15% entre 2007 et 2017.

2/ Augmentation des troubles du sommeil chez les adultes

  • Selon une étude publiée dans le journal Sleep en 2019, les troubles du sommeil chez les adultes américains ont augmenté de 10% entre 2002 et 2012.
  • Une autre étude publiée dans le journal Sleep Medicine Reviews en 2020 a trouvé que les troubles du sommeil chez les adultes ont augmenté de 20% entre 2000 et 2018.

Facteurs contributifs

  • Les facteurs contributifs à l'augmentation des troubles du sommeil incluent :

    • L'exposition aux écrans avant le coucher
    • La consommation de substances stimulantes comme la caféine et l'alcool
    • Le stress et l'anxiété
    • Les changements dans les habitudes de vie et les routines de sommeil
    • L'augmentation de la prévalence des troubles de santé mentale

Il est clair qu'en 2024, plus qu'il y a 50 ans, les troubles du sommeil sont un problème de santé publique qui concerne de plus en plus de personnes, en raison de l'augmentation des facteurs contributifs et de la modification des habitudes de vie et des routines de sommeil.

Notre société dopaminergique très (trop?) stimulante ne participe pas à la sérénité de nos nuits.

Le sommeil est aussi complexe que précieux.

E, prendre soin, développer des truc set astuces soi-même, aller cher un diagnostic, et/ou un accompagnement qu'il soit une thérapie, une guidance, un traitement médicamenteux, un avis médical, d'un accompagnement psychocorporel, sont autant de pistes nécessaires pour remettre le sommeil dans son lit et non hors du lit.

Tout trouble important du sommeil est à considérer comme un urgence tant les répercussions psychologiques, sociales, émotionnelles et médicales peuvent être impactées.
A ce cercle vicieux, la réponse est la cercle vertueux généré par une bonne prise en charge.

Les troubles du sommeil sont courants et peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé et la qualité de vie. Il est essentiel de comprendre les causes et les diagnostics pour mettre en place des approches thérapeutiques efficaces.

Prenez soin de votre sommeil, il vous le rendra au centuple.

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