Dis-moi comment tu dors, je te dirai qui tu es.
Anne-Françoise Meulemans
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Apprendre à dire non, doit aller de pair avec apprendre à dire oui, tant que le oui et le non sont dans l'assertivité, la bienveillance et l'empathie. Définir son propre territoire c'est permettre de pouvoir y accueillir l'autre et d'accepter le territoire et peut-être l'accueil de l'autre.
La difficulté de dire non peut être attribuée à plusieurs facteurs socio psychologiques et sociaux :
La culpabilité semble être parfois la pierre angulaire de certains modèles d'éducation, l’abnégation et la permanence de la faute tapissent les murs de ces familles. La culpabilité revêt l'apparence de la responsabilité sauf que celle-ci a tourné au vinaigre
La peur de déplaire ou de décevoir :Dire non peut entraîner du rejet, surtout si on a un besoin important d’être accepté et apprécié. Cette peur peut être ancrée dans l’enfance, où l’approbation des parents et des pairs est cruciale pour le développement de l’estime de soi.
La peur de conflit : Refuser une demande peut être perçu comme une source potentielle de tension et de conflit
Le cnditionnement socioculturel :Certaines personnes ont été éduquées à être des « bonnes » personnes, toujours prêtes à aider et à se conformer aux attentes des autres. Cette éducation peut être liée à des valeurs culturelles ou familiales qui mettent l’accent sur l’importance de l’harmonie et de la coopération Valeurs culturelles : Dans certaines cultures, l’individualisme est moins valorisé, et la conformité et l’obéissance sont considérées comme des vertus. Exemple: Les cultures collectivistes ( par rapport à des cultures plus individualistes): refuser une demande peut être perçu comme égoïste ou peu fiable.
Le manque de confiance en soi -Insécurité et surtout culpabilité : Les personnes qui doutent de leur valeur peuvent craindre que dire non les fasse passer pour des égoïstes ou des personnes peu fiables. Cette insécurité peut les pousser à accepter des demandes même lorsqu’elles sont en conflit avec leurs propres besoins et limites.
Elle est subtile et peut varier en fonction du contexte et des individus.
L'altruisme est une “générosité équilibrée” . Il implique de faire preuve de générosité et de bienveillance envers les autres, et envers soi, cad sans négliger ses propres besoins. Cette attitude positive permet de contribuer au bien-être des autres ainsi qu’au nôtre, car nous respectons nos propres limites
Le sacrifice de soi ou abnégation, c’est renoncer , par culpabilité, par devoir/obligation à ses propres besoins et limites pour satisfaire les attentes des autres. Cela entraîne un épuisement émotionnel et physique.
On peut avoir une communication claire et respectueuse :
Proposer des alternatives peut satisfaire partiellement la demande tout en respectant vos limites.
Définir et respecter nos limites, c'est être clair sur ce qui est acceptable pour nous et ce qui ne l’est pas.
Se préparer aux réactions : Assertivité cad rester calme et ferme, face aux réactions négatives.
Utiliser des phrases assertives permet d'énoncer un refus clair, une explication des raisons et, si possible, des propositions d’alternative.
Certaines techniques de communication peuvent être utiles :
Auto-compassion :Connaître ses limites, les comprendre et les affirmer de manière assertive : Affirmez que vos besoins et limites sont valables et importants. La théâtrothérapie peut aider à se jouer dans ce nouveau rôle de soi, et qui révèle une partie de soi restée dans l’ombre
Voir tous les avantages de dire non, pour soi et pour l’autre, afin de pouvoir proposer cette perspective
Pratiques de bien-être: la méditation, le yoga, le coaching, une psychothérapie bien centrée sur l’objectif . Analyse transactionnelle!
Ne pas oublier de demander de l’aide à ses proches. Ils peuvent être plein de ressources
Réduit le stress :
Améliore l’estime de soi par le respect de nos propres besoins. C’est l’histoire de Cendrillon à l’envers: c’est lorsque l’on se respecte, que l’autre nous respecte davantage;)
Dissout la culpabilité au fur et à mesure d’expériences d'affirmation positive et réussie du non. Réussie ne veut pas dire que le non est entendu par l’autre , mais il est affirmé . Ce que l’autre en fait lui appartient, ce n’est pas notre business
Prévient l’épuisement et amène du mieux -être: En posant des limites, on préserve son énergie et on la réserve pour de “bonnes causes”
Ne pas avoir peur!: Rester calme et serein :
Affirmer notre position :
Proposer des solutions alternatives dans la mesure du possible
Limiter la ‘transaction’: si l’autre s’obstine, rester dans le non, et quitter la partie
Les autres, nos proches, sont parfois/ souvent des pépites de ressources. Rien de pire que de se sentir seul quand on ne peut pas dire non.
Un Non catégorique est ferme et sans équivoque, il ne laisse pas de place à la négociation. Il est clair et direct, ce qui peut être nécessaire dans certaines situations
Un Non négociable laisse une place à la discussion et à la négociation. Il montre une ouverture à trouver des solutions alternatives qui peuvent satisfaire partiellement la demande tout en respectant vos limites.
Apprendre à respecter ses propres besoins tout en restant empathique envers les autres implique plusieurs étapes :
Connaissance de soi :
Communication assertive et empathique: si l’autre se sent entendu, compris, respecté, il mettra moins de processus défensifs, et l’assertivité fera le reste
Pratiques de résolution de conflit :
On peut suivre des formations en communication assertive, l’analyse transactionnelle est un outil très pratique à effet immédiat, dans la compréhension des mécanismes de ce type de mauvaise transaction où on peut se dire après coup, mais pourquoi je n’ai de nouveau pas dit non.
Apprendre à dire on et Apprendre à dire Oui!
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