L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
Nous traversons une expérience inédite qui nous amènera sans doute avec le temps son lot de réflexions et de repositionnements tant personnel que familial et sociétal.
Mais en attendant des temps meilleurs, comment traverser cette épreuve quand on est en convalescence pour burn-out ?
L’augmentation de stress que génère l’épidémie de Covid-19 et le confinement ordonné par notre gouvernement pour préserver au maximum la santé publique est durement vécue par les personnes qui souffrent d’épuisement suite à un stress chronique.
Le repos et la mise à l’abris pour, dans un premier temps faire lâcher les hormones de stress, et ensuite récupérer l’énergie perdue dans ce fonctionnement en surrégime qu’est le fonctionnement sous stress chronique, sont pour certains devenus impossibles, ou en tout cas très compliqués.
Nos processus d’adaptation sont mis à rude épreuve. Nous devons vivre 24h/24 avec notre conjoint, nos enfants. Parfois l’amour est mis à rude épreuve. Toute notre organisation et notre routine a volé en éclat. Nous devons réinventer des rythmes, des habitudes, redéfinir nos espaces au sein de notre logement, mais aussi par rapport à notre travail quand le télétravail s’invite en confinement.
Tous ces processus adaptatifs nous demandent de l’énergie, de la flexibilité, de la créativité. Quand on souffre d’un burn-out, il est courant de traverser une phase d’intolérance au stress, de troubles attentionnels et cognitifs (difficulté de concentration, fatigabilité intellectuelle, intolérance à certains stimuli comme le bruit, trouble de mémoire…) et des troubles du sommeil. Le besoin de calme et de repos est criant. Et leur absence est source de grande détresse et d’angoisse.
Souvent la personne en convalescence pour burn-out a dû abandonner les activités mise en place pour guérir : les séances de kinésithérapie, les massages, le yoga, la sophrologie, le sport, les séances chez le coach ou le psychothérapeute ou le diététicien.
Dans ce contexte, il me semble important de vous donner quelques idées qui pourront peut-être vous être utiles :
Créez de nouvelles habitudes avec votre conjoint (e), vos enfants. Définissez ensemble des horaires, des routines journalières. Tentez de différencier le rythme de la semaine de celui du weekend. Et bien sûr du jour et de la nuit. Ceci acquis, vous gagnerez en énergie car chacun sait à quoi s’attendre et vous éviterez les négociations en boucle.
Pour compenser l’absence de vos séances de kiné, pensez au bain chaud, aux huiles relaxantes, au coussin chauffant. Pourquoi ne pas proposer des petits ateliers massage à vos enfants, votre conjoint (e) ?
Il existe notamment sur YouTube une offre conséquente de séances de relaxation, de méditation guidée, de sophrologie. Prenez un peu de temps pour trouver celle qui vous convient le mieux. Vous pourrez le pratiquer au moment le plus propice.
La plupart des psychologues organisent des entretiens en utilisant des applications de vidéoconférences sécurisées, ou par téléphone. N’hésitez pas à contacter votre thérapeute et à le lui demander si vous en éprouvez le besoin.
Il en est de même pour le diététicien, le coach par exemple.
Pour surmonter les tensions interpersonnelles, proposez de communiquer sur vos besoins respectifs, donnez à l’autre les informations qui lui permettront de s’adapter au mieux, communiquez quand vous avez besoin de calme, de relais. Soyez attentifs et bienveillants, et communiquez sur vos limites.
Quand c’est possible, prenez l’air, faites un peu d’exercice. Contactez vos proches, vos amis.
Si vous sentez que votre détresse augmente trop, contactez votre médecin par téléphone.
Peut-être que pour certains d’entre vous cette période si particulière ralentira un peu le processus de guérison dans lequel vous étiez engagé, mais elle apportera probablement son lot d’expériences et de réflexions qui vous permettront de vous découvrir, de trouver de nouveaux positionnements qui contribueront à construire la suite de votre chemin.
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Pierre Duray
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