L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
Messieurs, s'il vous arrive de laisser passer devant vous une dame,peut-être recevrez-vous le plus joli des sourires, et peut-être serez-vous fusillé sur place : homme galant, ou vieux macho réac, vous ne le saurez qu'après !
L'explosion des modèles a amené un flot de libertés, a étendu les limites du possible. Il n'y a jamais eu UNE manière d'être femme, ou homme, mais, de nos jours, il y en a certes plus. Les normes se forment et se déforment.
Il y a quelques dizaines d'année encore, la liberté de la femme, son émancipation n'étaient pas à l'avant plan. Il y avait les marieuses; dans certains milieux, on organisait les rallyes, afin qu'on se reproduise entre gens de bonne société. Puis, il y a eu de Beauvoir, mai '68 , et tant d'autres femmes et hommes qui ont marqué cette époque. Les modèles féminins ont été questionnés, rejugés, la femme se devait de revendiquer sa part masculine, et l'homme sa part féminine.
Les femmes sont devenues des super bosseuses, des super women, il fallait, et il le faut encore, semble-t-il, être superwoman, amante, mère, businesswoman, et pleinement épanouie de surcroit ! Enjeu qui met la femme dans une quadruple contrainte, mission impossible. On commence à le savoir, avec quelques burnout à la clef. Le devenir de la femme est en devenir.
L'homme n'a pas une position plus confortable pour autant. Lui, l'homme de la situation, qui avait la responsabilité de nourrir sa petite famille, on lui demande d'être père, amant, homme mais fier de sa part féminine.
Tours d'équilibristes où les deux partenaires sont sans cesse en équilibre instable. A partir de là, tout devient possible !
On se questionne sur le féminin, sur le masculin, sur ce que le masculin attendrait du féminin et vice-versa, sur la part féminine de l'homme et sur sa part masculine. Les traités de sexologie nous rappellent que les femmes veulent de vrais hommes, mais pas que ça, et pareil pour les hommes.
Qu'en est-il du désir des hommes ? Qu'en est-il du désir des femmes ? Multiples recettes, multiples positions et autant de proportions possibles mais quelle est la bonne, pour moi, pour l'autre ?
Toutes ces questions se posent, sur un lit d'éducation, et de références, de la génération d'avant, en retard d'une guerre, ou parfois plus.
Perte de normes, de codes, de repères...pertes, mais aussi, mais encore ... Gain de liberté, d'émancipation tant pour les femmes que pour les hommes, gain d'un questionnement, d'un réajustement possible sur mesure, perte de tabous, d'interdits, de vies cachées, tachées de honte et de culpabilité.
Certains seront nostalgiques, d'autres, bien heureux de vivre ici et maintenant.
Tout a changé et rien n'a changé. Approcher l'autre de sexe différent, reste, au mieux empreint de mystère :'Moi, j'aime les femmes, toutes les femmes !', au pire la quête impossible de Don Quichotte.
Mais on est en 2012, période qui fait le bonheur des rayons 'Développement personnel' des librairies, qui voit éclore les groupes de paroles d'hommes,les groupes de paroles de femmes. Certaines solitudes persistent, à croire que le temps n'a pas de prise sur elles.
La rencontre de l'autre reste si bien fantasmée, et souvent si mal vécue. La relation à l'autre de sexe différent peut s'avérer compliquée voire impossible .Il y va de nos fantasmes, de nos désirs, nos attentes parfois démesurées, de certaines mésaventures, mais aussi de nos craintes de déplaire, d'être rejeté, non désiré, de ne pas être' aimable', de notre manque de confiance en soi, notre doute sur notre capacité à séduire.
Une fois le soupçon d'une attente, d'un désir ressenti, des barrières invisibles se lèvent, emprisonnent, et peuvent empêcher de vivre ce que l'on désire si ardemment. Ou alors, on séduit ceux que l'on ne désire pas et on ne parvient à séduire ceux que nous désirons.
Il n'y a pas d'école pour cela, pas de leçon particulière, tantôt, un pauvre coaching de séduction qui a du moins le mérite d'aborder la 'chose' sur le terrain.
Il n'y a souvent même pas de transmission des parents vers les enfants, un soupçon de tabou donnant la touche finale.
Il n'y a pas non plus d'éducation au sexe, à la séduction. Certains sont naturellement doués, comme pour les maths, d'autres seront plus chanceux dans leur éducation. On y laisse une grande part au hasard, à l'infortune.
Les solutions ?
Chacun en trouve, à force d'expériences de vie, de déboires amoureux en magnifiques histoires d'amour. Le temps peut y faire.
On aimerait voir aborder la séduction, entendre parler de ce que veut dire la féminité, la masculinité dans l'éducation sexuée de nos enfants.
Pour ceux qui restent dans l'inconfort de la relation à l'autre, sexué,plusieurs possibilités, souvent complémentaires.
S'il s'agit de problèmes psychologiques, il faut en parler avec des proches,et pourquoi pas avec des psys ? Voire des coaches ?
Les groupes de parole sont un autre moyen de partager et de s'exercer à aller vers cet autre.
Et pourquoi ne pas utiliser les sites de rencontre, avec intelligence, les lieux de rencontre pour célibataires, les groupes de loisirs pour célibataires qui permettront à chacun de s'exercer dans la relation à l'autre ?
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Pierre Duray
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