La méditation peut-elle nous aider à mieux aborder les changements?

Anonyme

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Avec l’année nouvelle viennent les nouvelles résolutions même si, il est vrai, il n’est pas nécessaire d’attendre le passage à l’an neuf pour changer nos habitudes ou échafauder des projets. La vie elle-même se charge d’ailleurs souvent de nous contraindre à emprunter des chemins encore inconnus, parfois dans le prolongement de nos souhaits ou au contraire, en aiguillonnant nos résistances les plus profondes.

On sait que l’être humain est généralement réfractaire au changement, allant jusqu’à préférer le confort d’un status quo bien connu, même s’il est insatisfaisant, à un futur ouvert sur l’inconnu, même s’il peut être plein de promesses. Et avec les années, le cerveau humain se montre de moins en moins malléable, rendant les modifications de nos habitudes plus laborieuses.

La réalité telle qu’elle se déroule, semble toutefois en faire bien peu de cas puisque de la naissance à la mort, impitoyablement, elle nous confronte à l’impermanence. Tout change. Rien ne dure. Notre vie elle-même est soumise à la finitude, comme celle de ceux qui nous sont chers. Jamais nous ne pouvons nous laisser bercer par le ronron plaisant des certitudes : l’éternelle bonne santé, la garantie d’un emploi stable, la pérennité d’une relation qui nous tient à cœur, etc. Rien n’est sûr et c’est bien en réponse à cette souffrance imposée par l’impermanence et son cortège d’incertitudes que le bouddhisme a tenté de présenter une voie d’issue.

L’un des outils qu’il nous propose afin de nous aider à aborder sereinement ces difficultés, c’est la méditation. Ainsi, parmi les méditations traditionnelles, la méditation « vipassana » (ou méditation de la vision profonde) permet, outre son essentielle dimension spirituelle, de cultiver et développer des qualités qui peuvent s’avérer particulièrement précieuses pour faire face à la mouvance de la réalité et aux changements dictés par la vie.

En effet, la pratique constitue en soi un excellent entraînement à la flexibilité mentale. Ainsi, le méditant vipassana observe tout ce qui se passe en lui à chaque instant, au niveau du corps et de l’esprit. Il plonge dans un voyage intérieur qui l’amène à passer continuellement de l’observation des mouvements de l’abdomen induits par la respiration, aux pensées, aux sensations physiques, à tout ce qui se produit aux portes des sens, etc. Son attention, toujours plus aiguisée, se déplace d’un objet à l’autre, à chaque fois vers celui qui est prédominant. Il fait ainsi, à chaque instant et au cœur même de sa pratique, l’expérience directe de l’impermanence.

C’est précisément parce qu’il expérimente directement, consciemment et par lui-même le changement inhérent à la réalité que peu à peu le lâcher prise pourra se manifester en lui. Une tension fondamentale disparaît alors, allégeant la charge de souffrance. Cette aptitude à lâcher prise est donc une qualité qui est naturellement encouragée par la pratique méditative de la vision profonde. Un ingrédient précieux lorsque l’on sait la souplesse requise pour aborder le plus sereinement possible les changements.

Par ailleurs, cette méditation traditionnelle bouddhiste constitue un outil de choix pour aller à la rencontre de soi, découvrir toutes les subtilités du fonctionnement de notre esprit, savoir quels sont nos besoins fondamentaux, ce qui nous fait souffrir et que nous sommes invités à lâcher, etc. En réalité, c’est un véritable apprentissage à l’écoute bienveillante de soi, ce qui n’est sans doute pas une aptitude très répandue dans les mentalités occidentales, facilement happées au contraire par l’hameçon de la culpabilité. Or, nos choix s’avèrent généralement plus éclairés si nous avons pleinement conscience de ce qui est fondamentalement bon pour nous. A la croisée des chemins, pour décider d’une nouvelle route, il est précieux de savoir de quelles ressources nous disposons, quels sont nos besoins les plus prégnants et quel type d’horizon peut être envisageable pour que nous nous sentions plus heureux.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Si la méditation vipassana parle de la souffrance, c’est bien parce qu’elle s’intéresse fondamentalement au bonheur et à la paix profonde des êtres.

Alors, en ce début d’année nouvelle, si vous avez envie d’emprunter une nouvelle route, de partir à la découverte de la méditation bouddhiste et de ses bienfaits, n’hésitez pas à pousser la porte de CentrEmergences à Louvain-la-Neuve. Nous proposons régulièrement des ateliers et tous sont les bienvenus, débutants ou non.

Milena Merlino

Pour plus d’infos : [email protected] ou 0478/96.88.90

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