L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
La rentrée,
Le ciel a mis ses vêtements de rentr��e.
Vêtements de pluie, larmes des tout petits qui franchissent pour la 1 ère fois la grille de la courde récréation.
Les journées rétrécissent, tout comme ce qu'il nous reste de vacances.
Ohé, quelqu’un a- t-il un remède, une poudre magique pour prolonger ces derniers instants de grâce?
Des magasins émane l'odeur des cartables...
Allons-nous reprendre un rythme d'enfer?
Allons-nous tenir le coup jusqu'au prochain week-end, aux prochaines vacances?
N'y a-t-il pas d'autres alternatives ...paisibles?
Au bac, les expressions qui tombent comme une pluie d'automne: 'on fait aller', 'il faut bien tenir', 'on n'a pas le choix'!
Remettre son plumier à neuf, ouvrir un nouveau cahier, mais sans la naïve conviction qu'ouvrir un nouveau cahier, c'est écrire une nouvelle page de sa vie.
Cela parait si simple, en vacances lorsqu'on est loin.
On se reconnecte avec des habitudes simples, des choses simples, un rythme simple.
Si cela pouvait continuer, au moins cette année.
Sans doute, nous sommes faibles. Nous n'avons pas appris à nous respecter davantage, à bien veiller sur nous-même. Ce verbe ne trouve même pas sa place dans le dictionnaire.
Sans doute l'ennemi est fort: la pression sociale, le rythme de travail, et surtout l'habitude si dangereusement rassurante.
Nous sous estimons l'ennemi.
C'est pourquoi chaque année après seulement deux trois semaines, les bonnes résolutions d'un nouveau cahier font place au chaos des gribouillis.
Chassez le naturel,....
C'est pourquoi les vacances sont déjà si loin.
On n’ose pas encore rêver aux suivantes.
Entre les deux un noman's land, on l'on se perd à nouveau. On s'éloigne de ses désirs, de son rythme, de soi-même.
Alors...
Coupons dans les nuages avec une paire de ciseaux,
Colorons-les de mille couleurs avec nos marqueurs
Le compas? Pour étendre le champ de nos possibles,
La latte ? Traçons une ligne pour ne pas s'éloigner de notre objectif : prendre soin de soi et des autres,
Une gomme ? Merveilleuse, indulgente, elle nous rappelle qu'on a toujours droit à une autre chance. L'erreur est la base même de l'apprentissage.
Le porte plume-porte-rêves fait jaillir des doigts des geysers d’idées, les désirs qui s'écoulent sur la page blanche, et les chevaux fous qui galopent dans nos têtes
Et puis, il ya la marge. Certains la respectent, petite frontière rassurante qui délimite l'écrit. D'autres aimeraient la respecter mais déjà après quelques pages elle se laisse envahir de petits dessins et commentaires.
Enfin il y a ceux qui s'y installent avec jubilation dès la rentrée, tantôt à droite de la ligne de démarcation, tantôt à gauche, mais surtout le plaisir de l'utiliser comme une corde à sauter.
Allez, je vous laisse découvrir tous les autres trésors qui se trouvent dans votre plumier, et vous invite à les faire danser au cours de l'année.
N'oubliez pas qu'en classe, il y a la fenêtre et que votre regard peut s'y échapper à volonté.
N'oubliez pas non plus la cour de récréation et au-delà de la cour-toute l'école buissonnière qui vous tend les bras.
N'attendez pas la fin de l'année scolaire pour ‘mettre vos cahiers au feu…et vos peurs au milieu’, pour écrire non vos leçons et vos devoirs mais vous écrire.
... Car la plus belle histoire, c'est Vous!... (Barbara)
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