L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
Cela peut devenir un art de vivre. On ouvre les parenthèses, on s’y laisse vivre vaille que vaille.
On oublie qu’un jour on les a ouvertes, et on ne pense plus à les refermer.
Ce sont des parenthèses hémorragiques, qui vident le corps de tout son sens.
Parfois ce sont elles qui finalement se referment sur nous…
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Elles se referment quand un infarctus met un point final à l’aube de notre retraite tellement attendue.
Elles se referment tout doucement sur nous quand nous laissons les contraintes nous étouffer, quand nous avons renoncé, même sans le savoir.
Elles deviennent étroites quand nous commençons à y mettre femmes et enfants, à vouloir qu’ils s’adaptent sans cesse.
Fait-il froid dehors ? On a peur de sortir, et on décide de faire tout ‘en attendant’ (ne vous inquiétez pas les guillemets, un article vous sera dédié)
Comme si un mécanisme secret actionnait ces parenthèses. Une fois présentes, elles se resserrent sur nous, laissant la vie en – dehors jusqu’à nous étouffer.
Bien sûr nous connaissons tous des moments de sacrifice nécessaire, d’oubli de soi, cela peut être par devoir, par amour ou par altruisme.
Que faire, comment écrire sa vie ?
Je vous invite à essayer deux techniques que vous pratiquez déjà.
Vous faites une nouvelle phrase où vous mettez des virgules.
Une phrase se termine par un point, le manque de souffle vous le rappelle.
La virgule ne termine pas une phrase. Une virgule suppose qu’on en sort, ne fut-ce que pour terminer sa phrase.
Le point et la virgule vous invitent à la respiration.
Quand vous l’ouvrez, vous mettez un pied dessus, et quand l’écartement commence à vous faire mal à l’entrejambe, vous la fermez !
Tant pis si votre copie n’est pas terminée, il faut la rendre.
Vous pourrez en ouvrir d’autres plus tard, mais vous ne perdez ni l’écrivain, ni le lecteur que vous êtes de votre propre vie dans les steppes de la parenthèse.
Une exception grammaticale. A toute règle, son exception.
Parfois la parenthèse peut être chaude et tendre.
En-dehors d’elle, ne règne que le froid. Tout s’est concentré entre ces deux portes.
Celles-là, vous vous les gardez, multipliez-les à souhait. Faites juste gaffe à votre entre-jambes.
A bas les barricades, à bas ces parenthèses, petites virgules qui se prennent de haut.
Ecrivons notre vie, en gardant notre souffle.
Les phrases peuvent être trop longues, les virgules nous permettront de nous restaurer.
Les fautes d’orthographe peuvent se succéder, tant pis pour ceux qui ne s’arrêtent qu’à la forme.
Même les pattes de mouches sont les bienvenues.
Vive l’écriture à coup d’essais et d’erreurs.
Car vous êtes en train de l’écrire votre vie, votre propre vie, et j’en suis béate d’admiration !
Je vous propose, avec Nacho Carranza écrivain cinéaste, enseignant, un atelier d’écriture, travail sur soi à partir du mois de septembre : « TOUTE VIE EST UN ROMAN »
La vie est une mosaïque d’histoires! Raconter ces histoires, douces ou douloureuses, permet de saisir nos émotions profondes et de les partager par l’écriture.
Raconter sa vie, en mélangeant le vécu et l’imaginaire, permet d’amorcer une double satisfaction : maîtriser le bouleversement intérieur, et communiquer l’émotion sous la forme d’un acte partageable : l’objet écrit.
Partant d’une souffrance, cet atelier, telle une catharsis, nous conduit au récit de soi, au récit de vie. Le participant part d’un fait relevant de son passé et, passant par le récit de soi, prolonge son travail romanesque par l’écriture de textes littéraires (en général, des nouvelles courtes).
Anne-Françoise Meulemans, psychothérapeute, et Nacho Carranza, écrivain animateur, encadrent ensemble cet atelier, où il est assuré un cadre de sécurité et de confidentialité, indispensable au confort de chacun.
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Sarah Balaes
Pierre Duray
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