L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
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En consultation, les plaintes évoluent avec le temps, avec les problématiques sociétales et systémiques. Qu'entend -on en consultation au fil de l'actualité
Il n’y a pas de corrélation directe entre les soucis, les angoisses et les événements qui affectent notre humeur.
Ce ne sont pas les plus gros événements qui nous touchent le plus.
Tout est dans la présentation, dans l’emballage narratif, dans l'impact direct , palpable sur notre quotidien, et sur la sensation subjective que nous avons de pouvoir agir à ce niveau.
Le changement climatique n’est pour beaucoup qu’une lointaine menace, qui touche des contrées lointaines. Pour d'autres, il génère un stress majeur.
La montée des prix se mesure, se ressent à chaque fois que l’on compte la monnaie pour ses achats, ou que l’on redoute que la carte ne passe pas.
C’est une peur sans cesse réactualisée, concrète, en tout cas pour ceux qui doivent chercher leurs dans dans le fond de leur portemonnaie..
Pendant ce temps-là, le changement climatique est même questionné, et devient pour certains une chose abstraite, hypothétique.
Sans doute, il y a également un effet de sidération. Le désastre annoncé est tel, bien plus que l’augmentation du prix du pain, que le cerveau se protège et se fige en mode “déni”.
‘Cela ne semble pas possible, il n’est pas imaginable qu’une telle chose se produise!’
Le cerveau ne peut intégrer un tel drame, comme s’il passait en mode de sidération chronique, permettant à chacun et chacune de se lever le matin, le sourire aux lèvres, bien loin des névroses qui empêchent d’autres de dormir….
Alors oui, parfois, petits problèmes grands soucis, et grands problèmes, petits soucis, mais pas forcément.
Il est sur que la montée du prix du pain est beaucoup plus douloureusement ressentie pour ceux qui gagnent moins que pour les plus riches.
Mais on ne peut nier l'importance de l'impact des enjeux climatiques sur la santé mentale également. Cette telle violence sociétale qui continue dans le déni de ces problématiques, envoie un signal de violence et de non respect qu'aucun discours éducatif n'aura le poids de contredire.
Le diable est dans le détail et aussi dans le décor. Il faut veiller à garder une vigilance constructive pour que du plus petit au plus grand on offre une cohérence qui prend soin des générations à venir. Autrement, ce sont les cabinets de psychothérapie qui continueront à se remplir..
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Sarah Balaes
Pierre Duray
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