Les enfants partent, les parents restent...

A chaque rentrée scolaire, les enfants passent sur la marche d'escalier suivante, et bientôt, ils sont près à s'en aller.
On s'est habitués à leur désordre, les coups d'éclat, les navettes, les trajets, les courses avec des caddies monstrueux, le désordre dans la maison. Le temps passe, l'ordre revient doucement, la maison se dépeuple, et on voit pointer la fin de ce qui nous paraissait immuable: l'état de parents 'nourriciers' On commence à regretter, la vaisselle sale qui traîne, et on trouve la maison trop silencieuse. Mais non seulement les enfants, enfin, les ados grandissent, mais s'il n'y avait qu'eux! On se regarde dans la glace, et on y voit le temps qui passe.

Nous qui étions la tête dans le guidon d e notre quotidien encombré, on voit se dérouler le tapis vers un futur qu'il faut inventer. Qui suis-je en dehors de l'état de mère qui hier encore équivalait à plus qu'un temps plein? Les mères qui travaillent n'en souffrent pas plus ou moins que les mères au foyer. C'est un nouveau positionnement pour chacune. Comme si après avoir accouché de ses enfants, il est temps d'accoucher de soi-même.

De plus, il y a une sorte de synchronicité hormonale, les enfants s'en vont...les hormones aussi!

Et là, ça se complique,

Non seulement, je ne suis plus mère, mais quelle femme je souhaite devenir.

Comme chaque transition, il peut y avoir des moments de blues, d'angoisse,
Et en même temps, tout devient possible, retrouver du temps pour soi, du temps pour lequel on aurait vendu père et mère ..et enfants, pour en boire quelques gouttes. On retrouve du temps, du détachement, on a accompli..prouvé? pas mal de choses, et après tous ces combats, c'est aussi la trève que l'on s'accorde.
Prendre tout son confort dans l'écriture de cette nouvelle page dont le titre peut être: mes enfants s'en vont, je me retrouve, et je vais en profiter....un max!