L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
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Que d’angoisses dans les consultations, les bruits de guerre nous parviennent, alors que les portes sont closes, le changement climatique, la déforestation, les enjeux énergétiques envahissent notre consultation. Il s’agit non seulement des événements, mais aussi de la manière dont ils sont traités, et diffusés.
Les informations nous parviennent à l’heure des repas, comme si nous pouvions mieux les digérer en mangeant.
Si on veut s’abstraire du flux continu des infos, il faudrait avoir une démarche active: éteindre la radio, ou la TV, éviter les discussions sur ces sujets. Mais, en attendant, ces informations nous impactent dans notre quotidien, et les plaintes actuelles en rapport avec les événements que nous traversons sont beaucoup plus présentes ces derniers mois.
Que devons-nous faire en tant que thérapeute?
Que faire de ces angoisses, de ces histoires que l’on entend en chœur chez de nombreux patients?
Il nous faut entendre ces angoisses, ces stress qui ne touchent pas seulement les patients, mais qui peuvent aussi nous concerner nous ainsi que nos proches, nos enfants.
Il faut rester vigilant pour ne pas entrer en résonance, et garder une attitude bien centrée sur le patient.
Cette conscience de l 'état de la planète doit -elle être anesthésiée, sublimée ou juste entendue?
Est-ce les encourager que de créer de nouveaux titres, de nouvelles pathologies, le stress climatique, la méfiance du bio, l'obsession des véganes, et bien d’autres romans, qui seront contredits quelques mois plus tard, par un autre regard...tout cela pour ça?
Ou peut-on avoir une compréhension plus systémique et faire le constat qu’une personne qui ne réagit pas face à la mort ou tout processus mortifère, est déjà un peu morte, et qu’un certain mal-être face aux événements que traverse la planète est plutôt signe d’un équilibre mental qu’il faut soutenir, puisqu'ils viennent quand même en consultation
Ce stress, cette anxiété, sont générés par une société qui peine à entendre, à voir, et nie la réalité de l’état de santé de la planète, l’état de sa propre santé.
Ne sont-ils pas les symptômes d'un bon état de santé mental dans un monde qui tousse?
Ce stress est lié à un état d'impuissance, d’autant plus douloureux dans une société qui transpire l’inertie, et détourne son attention des priorités systémiques au profit d’égo et d'intérêts particuliers, tant pis pour les autres.
Quand l’individu devient le symptôme direct d’une société malade.
Comment la remettre d’équerre cette société? La question est politique, et touche au développement de chaque individu qui la constitue.
Que fait cette société des générations à venir, en mettant des débats de première importance en 2nde, 3e….ligne?
C’est une société dans son déni de mort, dans la négation de son avenir qui dit aux jeunes d’espérer et de croire en leur avenir.
C'est le médecin qui fume et déconseille à son patient de fumer.
Il ne reste plus qu'à fumer en disant qu’il ne faut pas fumer.
...difficile de définir qui est malade et qui ne l’est pas dans une société qui chavire.
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Sarah Balaes
Pierre Duray
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