L'impact de la séparation sur les enfants
Sarah Balaes
La thérapie doit-elle être un processus long et douloureux? Il n'est pas rare que j'entende des réticences autour de moi à entrer en thérapie, sous motif que le passé est le passé et qu'il n'y a nul envie de remuer la boue. Alors, bonne nouvelle : pour agir au présent, il n'est pas toujours indispensable de se plonger dans le passé. Une nuance cependant, selon les problématiques et leurs répétitions, cela peut s'avérer utile. Utiliser les compétences déjà présentes en nous, mais différemment, afin de dépasser la problématique, voilà le pari de la thérapie brève systémique.
Thérapie brève n'est pas thérapie rapide
Une thérapie brève, c'est quoi? Est-ce une thérapie rapide? Une thérapie vite fait bien fait?
Bien entendu, il n'est rien. Une thérapie brève est une thérapie qui ne se veut pas longue. D'accord, c'est un bon début, mais encore? Une thérapie qui ne se veut pas longue, pourquoi?
La thérapie brève s'inscrit dans le courant systémique, au sein duquel le véritable patient est l'interaction entre le patient supposé ou désigné et le système au sein duquel il évolue. Une enquête européenne menée en 2003 auprès de 14.000 personnes (dont 3.000 belges) concernant la thérapie qu'ils entreprenaient. Il en est ressorti que 25% avaient avaient abandonné la thérapie avant la fin. Les raisons de ne pas mener la thérapie à son terme étaient multiples :
L'idée de la thérapie brève est donc de proposer une thérapie qui ne s'éternise pas dans le temps. Les bénéfices sont donc multiples :
En outre, deux facteurs majeurs vont définir l'évolution positive de la thérapie :
Enfin, des changements significatifs peuvent se produire dans un temps court (Howard et al., 1986) . Par ailleurs, une méta-analyse réunissant 15 études sur 2 431 patients à été faite (Lambert, Hansen et Finch, 2001) :
Qu'en retenir ? Plus le nombre de séance croît et plus le rendement thérapeutique diminue. Cela tend donc à considérer que l'amélioration de l'état ou de la situation du patient tend à se jouer dès le début de la thérapie (j'ai bien écrit se jouer - par forcément se produire).
Thérapie brève n'est pas thérapie magique
Attention cependant que la thérapie brève n'est pas une thérapie "magique". En effet, la durée nécessaire à voir une amélioration variera selon différents facteurs, tels la durée du problème, l'histoire du patient, la complexité, la sévérité du problème, la perception claire de la situation et la motivation, le soutien social).
Par conséquent, pour espérer qu'un changement se produise, l'implication du patient en tant qu'acteur de sa thérapie sera pleinement nécessaire, tant en consultation qu'en dehors de celle-ci.
Vous voulez en savoir plus? N'hésitez pas, je suis à votre disposition.
Lorenzo Cappeddu, Psychologue
www.psychologuecappeddu.be/blog
Sources
Goudreau, A., & Côté, G. (2001). La bibliothérapie : Comment favoriser l'alliance thérapeutique. Revue québécoise de psychologie, 22, 7-26.
Hendrick, S. (2007). Un modèle de thérapie brève systémique. Érès. https://doi.org/10.3917/eres.hendr.2007.01
Hendrick, S. (2021). Thérapies brèves et interventions brèves [diapositives de cours]. UMons.
Lambert, M. J., Hansen, N. B., & Finch, A. E. (2001). Patient-focused research: Using patient outcome data to enhance treatment effects. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 69(2), 159–172. https://doi.org/10.1037/0022-006X.69.2.159
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